Oxford #4 : Mes bonnes adresses

Au fil de mes nombreux séjours à Oxford, j’ai engrangé un certain nombre de bonnes adresses. Je vous présente donc ma sélection de lieux pour boire, manger, dormir et faire des emplettes. Et comme c’est une ville jeune et très cosmopolite, il y en a vraiment pour tous les goûts. Le plus dur sera de choisir 🙂

Où manger?/ Où boire un verre ?/ Où prendre le thé?

-Pour manger un fish and chips, un burger ou une pie (tourte) ou déguster bière et cidre  (avec modération bien entendu) le mieux est d’entrer dans l’un des célèbres pubs : Kings Arms, Eagle&Child (où se réunissaient notamment les membres du groupe littéraire des Inklings autour de J.R.R. Tolkien), Lamb & FlagWhite Horse, Jude the Obscure ou The Bear (l’un des plus vieux et plus petits pubs du pays).

Et pour  les plus petits budgets il y a le Four Candles ou The Mitre.

white horselamb and flagkings armsJude the obscurefish and chips

-Cuisine indienne : 4500 miles from Delhi, 40-41, Parkend Street, Oxford

L’embarras du choix pour les amateurs de cuisine indienne (y compris pour les vegan) et des plats bien relevés (ce qui change pas mal des restaurants indiens en France).

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-Restaurant italien : Branca, 111 Walton Street

Un peu excentré, dans le quartier de Jericho. Lumière douce et olivier au milieu de la salle, ce restaurant accueille aussi bien des grandes tablées que des rendez-vous romantiques.

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Jamie’s Italian : je pense que vous aurez deviné le type de cuisine 😉 – George Street

Un restaurant de la chaîne ouverte par le chef Jamie Oliver en plein coeur du centre-ville. Il y a beaucoup de places, le service est efficace et la carte variée.

-Restaurant japonais : Edamamé – Hollywell Street

Coup de cœur pour ce petit restaurant où la cuisine japonaise est savoureuse. Soirée sushis le jeudi. Il est vivement recommandé de réserver!

Edamamé

Je n’ai pas pu les tester mais il y a plein de nouveaux restaurants qui ont ouvert et ont l’air chouette au centre commercial Westgate récemment rénové (Comptoir Libanais,  Cinnamon Kitchen, Mowgli…)

-De bons sandwichs chez Mortons (plusieurs boutiques dans la ville) : un rapport qualité-prix imbattable et la possibilité de manger une soupe en hiver.

-Tea Time : Pour déguster votre thé accompagnés de scones dans l’un des plus anciens cafés d’Angleterre à la touche Art déco il vous faut aller à The Grand Café .

Et pour un moment très cosy je vous recommande le High tea de Old Parsonage.

devanture grand café.jpeg

Grand Caféafternoon tea

-Ben’s cookies : probablement les meilleurs cookies jamais goûtés, frais et avec du choix. Un passage incontournable par le Covered Market à chacun de mes séjours à Oxford! Le succès a conduit à l’ouverture d’autres magasins mais c’est ici que tout a commencé.

Bens cookies

Et si vous êtes en mal de croissant ou de pain au chocolat pour le petit déjeuner, vous trouverez de quoi satisfaire votre envie à la Brasserie Blanc.

 

Où se loger?

Se loger à Oxford (et en Angleterre en général) est assez onéreux. J’ai pour ma part toujours séjourné dans les colleges qui louent des chambres sous forme de B&B. Les chambres sont simples mais propres et c’est top car vous pourrez prendre un English breakfast dans le hall du college (pour vivre un peu dans le monde de Harry Potter). Pour réserver c’est par ici.

chambre college

Je vous indique quand même d’autres adresses selon votre budget :

Moins de 75£ : l’auberge de jeunesse Oxford Backpackers est très bien située,

75£-150£ : les chambres en B&B des colleges, la maison d’hôte Tower House Guest House qui se trouve en plein centre-ville,

Plus de 150£ : Mercure Eastgate Hotel, Head of the River Hotel, ou sinon il y a Old Parsonage qui m’a toujours fait rêver mais c’est un autre budget…

 

Boutiques/ Que rapporter ?

A Oxford il y a évidemment toutes les grandes enseignes internationales mais aussi des boutiques plus anglaises et aussi des magasins où trouver des produits dérivés de l’université.

Voici quelques unes de mes boutiques préférées où vous trouverez  de la décoration,  de la vaisselle, des vêtements et accessoires pour petits (produits autour d’Alice aux pays des merveilles, assiettes Food face, peluches Maileg…) et grands : Babylon (High Street), Ansari(Covered Market), Next to nothing (Covered Market), Aspire style (High Street).

Si vous voulez rapporter une tasse, un sweat/tee-shirt estampillé Oxford University vous avez le choix entre la boutique officielle University of Oxford Shop (sur High Street) ou des boutiques non franchisées (dans Broad Street notamment).

Enfin on ne présente plus Paperchase, le paradis de la papeterie en Angleterre : impossible de ressortir de cette boutique sans rien acheter!

 

babylonVous voilà maintenant parés pour passer un bon séjour à Oxford. Si vous ne l’avez pas encore fait, vous pouvez également lire mes articles sur l’histoire de la ville , une présentation de la vie étudiante qui intrigue parfois ou encore faire un tour de mes lieux préférés.

Je vous dis à bientôt pour l’ultime article du cycle oxonien : la recette des scones!

Oxford#3 : Suivez-le guide

 

Maintenant que les présentations sont faîtes, je vous emmène voir mes endroits préférés, vous me suivez?

  • Les colleges

La plupart des colleges sont accessibles aux touristes mais il faut se renseigner sur les horaires et le prix (certains sont payants). Vous trouverez un peu partout un dépliant avec les informations mais sachez que les colleges peuvent être temporairement fermés.

S’il ne fallait en visiter qu’un ce serait selon moi Christ Church College où plusieurs scènes des films Harry Potter ont été tournées. J’ai également un gros faible pour Keble College(c’est là qu’a étudié mon mari et il se démarque des autres avec ses briques rouges) et Magdalen College.

cottage christ church collvoute christ ch coll

christ church coll

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Keble college insta

Keble coll automne

  • Le Covered Market

Ouvert en 1774,  il s’agit à l’origine  d’une halle où avait lieu une foire aux bestiaux, avec des boucheries contiguës. On y trouve aujourd’hui des boutiques en tous genres : les bouchers (qui en période de Noël suspendent leurs énormes dindes), les fleuristes,  la pâtisserie qui confectionne des gâteaux sur mesure, mais encore les magasins de thé, de bijoux et tant d’autres.

pies covered marketboucher covered markettulipes Covered market

  • Monter à la tour St Mary’s the Virgin

C’est autour de l’église de Sainte Marie la Vierge que s’est développée la vie universitaire. Construite au XIIIe siècle, elle est surmontée d’une magnifique flèche gothique. Je vous recommande de monter au sommet de la tour pour profiter d’une vue splendide sur toute la ville.

St Mary the virgin

all souls coll vu den haut

vue haut tour

  • Visiter l’Ashmolean Museum

Ouvert en 1683 à quelques pas de l’actuel musée, il est considéré comme le plus ancien musée public du Royaume-Uni.. Il renferme une collection riche et variée, très bien mise en valeur ; j’ai beaucoup aimé les couleurs des salles et le fait que le musée ne soit pas gigantesque.

Vous pourrez ainsi y voir des momies égyptiennes, des pièces ramenées de Cnossos (en Crête), des dessins de Raphaël, Michel-Ange et Léonard de Vinci ou encore des tableaux de Turner, Pissaro ou Picasso. Parmi les objets insolites vous trouvez par exemple le masque mortuaire d’Olivier Cromwell, des habits arabes portés par Lawrence d’Arabie et des spécimens zoologiques, parmi lesquels le corps empaillé du dernier dodo que l’Europe ait connu (snif).

Pour les connaisseurs, le musée sert de décor à la BD Le Serment des cinq Lords de la série Blake et Mortimer.  Enfin pour achever de vous convaincre, l’entrée est gratuite!

Ashmolean

  • Visiter University Museum

Le majestueux bâtiment de University Museum renferme deux parties : le Musée d’histoire naturelle le Pitt Rivers Museum.

Sous les grandes voûtes vitrées du premier sont notamment exposés les squelettes d’un Tyrannosaurus rex et de Triceratops ainsi que de nombreux fossiles. Puis vous pénétrez dans une salle sombre où des vitrines renferment plus de 500 000 pièces : le Musée Pitt Rivers. L’accumulation et l’agencement des objets en font un musée un peu dépassé mais je trouve que c’est ce qui fait son charme.

L’entrée est gratuite dans les deux parties.

university museums

Pitt rivers

  • Visiter la Bodleian Library

Ouverte en 1602 par Thomas Bodley avec une collection de 2000 livres, elle est aujourd’hui une des plus riches bibliothèques du monde qui possède 9 millions d’ouvrages sur 176 kilomètres de rayonnages(!!). Elle reçoit notamment un exemplaire de chaque livre édité et des thèses publiées (dont celle de mon mari #fierté) dans tout le Royaume-Uni. Les étudiants souhaitant utiliser les collections doivent signer une déclaration sur l’honneur qu’ils n’amèneront pas de bougie allumée dans la bibliothèque (il faudrait peut-être actualiser la chose…). En face se trouve la Radcliff Camera qui est une salle de lecture de la bibliothèque et qui constitue pour moi LE symbole de l’Université.

Bodleian

  • Se promener dans le Jardin botanique

Pour un moment de calme et/ou de romantisme, le Jardin botanique (en face de Magdalene College) est le lieu parfait. Il est très ancien et compte aujourd’hui plus de 8 000 espèces de plantes. Vous trouverez notamment une serre avec de beaux cactus et nénuphars.

jardin botaniquenénuphars

  • Faire une promenade en barque

S’il fait très beau et que vous avez fait le tour du centre-ville, pourquoi ne pas essayer le punting? Ce n’est pas donné à tout le monde(c’est entre la barque et la gondole,donc il faut capter la technique…) mais c’est vraiment typique à Oxford.

Vous pouvez louer une barque près du Magdalene Bridge ou alors au Cherwell Boathouse un peu excentré au nord d’Oxford. Il faut compter environ 20£ / heure. Après l’effort le réconfort : le coin est agréable pour pique-niquer au bord de la rivière ou boire un coup au bar après avoir rendu sa barque.

barques punting

  • Flâner dans les rues

Le centre-ville d’Oxford est un musée ciel ouvert, il y a des choses à voir partout, la plupart des bâtiments sont déjà magnifiques de l’extérieur.  Il n’y a pas grand risque à se perdre, la ville historique est à taille humaine, donc il faut prendre le temps de se hasarder dans les rues comme autour de Broad Street où l’on peut voir le Sheldonian Theater et le Pont des soupirs.

Il y a aussi le Museum of Oxford sur St. Aldate’s Road que je confesse n’avoir jamais visité.

Pont des soupirsHolywell streetHigh street

  • Découvrir le quartier de Jericho

A l’ouest d’Oxford se trouve le quartier de Jericho qui s’est constitué au XVIIIe siècle avec l’afflux d’ouvriers.  Longtemps populaire, c’est désormais un quartier résidentiel qui s’est embourgeoisé, avec ses jolies façades colorées, ses bars et ses restaurants. On peut éventuellement aller visiter le petit musée d’Oxford University Press.

 

Et si vous connaissez déjà bien le centre ou avez encore le temps de visiter, il y a de beaux endroits non loin d’Oxford :

  • Promenade le long de l’Isis

L’avantage d’Oxford c’est qu’on peut profiter de la ville mais aussi s’échapper de son effervescence très rapidement. La promenade au bord de l’Isis (nom donné à la Tamise jusqu’à Oxford)  est très agréable. Je vous recommande de partir vers Port Meadows et de poursuivre selon votre envie  jusqu’au pub the Perch ou pousser jusqu’à celui de The Trout (environ 6,5 km aller). En chemin vous croiserez des chevaux, des canards et des oies, les ruines d’un ancien couvent bénédictin et vous pourrez vous désaltérer/ restaurer à mi-chemin. Le pub The Trout est une ancienne demeure de pécheurs, installée au bord de l’eau; c’est l’un des endroits favoris d’Inspecteur Morse dans la série éponyme et si vous vous y rendez vous comprendrez pourquoi!

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fenetre péniche

chevauxbottes dans l'herbe

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  • Visiter Blenheim Palace

A Woodstock, une quinzaine de kilomètres au nord ouest d’Oxford, se trouve un château monumental aux airs de Downton Abbey, où est né l’un des plus illustres (mais aussi contestés) personnages de l’histoire britannique : j’ai nommé Winston Churchill.

Blenheim Palace a été construit au XVIIIe siècle pour le duc de John Churchill, premier duc de Marlborough, après sa victoire contre les Français et les Bavarois, durant la guerre de Succession d’Espagne. Je referme la parenthèse.

L’intérieur est assez classique (visite de salles, de la librairie, exposition sur la vie de W. Chruchill) mais impressionne par ses dimensions. Vu le prix de l’entrée assez élevé, il faut profiter de l’extérieur qui est grandiose : il y a les jardins et surtout le parc où se trouve notamment un lac,  un labyrinthe, un temple et où on peut se déplacer en petit train. De nombreuses scènes de films ont été tournées à Blenheim Palace et l’actuel Duc de Malborough réside dans une partie du château..

Bon à savoir si on veut y revenir : sachez que le billet d’entrée peut être transformé en un pass à l’année. Si vous n’avez pas de voiture, il y a le bus S3 qui part de Gloucester Green à Oxford toutes les demi-heures.

Blenheimparc Blenheimjardin Blenheim

J’espère que ma visite vous a plu. Maintenant c’est à vous d’aller découvrir Oxford et ses environs!

A la prochaine fois pour les bonnes adresses et une petite recette anglaise.

 

Oxford #2 : un peu d’histoire… et des histoires

Pour ceux que ça intéresse (moi j’en ai fait mon métier), voici quelques informations sur l’histoire de la ville d’Oxford, qui est intimement liée à celle de l’Université.

John_Speed's_map_of_Oxford,_1605.

On peut voir des traces d’occupation médiévale avec les ruines d’un château construit quelques années après la conquête normande de l’Angleterre en 1066. Il fut le siège du gouvernement de la ville pendant trois siècles puis une prison jusqu’à la fin des années 1990.

Ox Castle

borne naissances rois

Selon les archives, la plus ancienne mention d’enseignement à Oxford remonte à la fin du XIe siècle ; les premières salles universitaires étaient des salles monastiques. La fondation de l’Université est au cœur de luttes de pouvoir, à commencer par celle entre le roi Henri II et l’archevêque Thomas Becket (la querelle se clôt par l’assassinat de Becket, rien que ça…). Mais le véritable démarrage de l’université date de 1167, lorsque le roi interdit aux étudiants anglais de suivre les cours de l’université de Paris et fait rappeler les clercs anglais installés sur le continent.

Peu à peu, l’Université prend forme, des maisons se construisent autour de ses bâtiments. Les plus anciens collèges d’Oxford sont University College, Balliol, et Merton, établis entre 1249 et 1264.

Worcester coll

High Street

Pendant le Moyen Age les relations entre  la ville et l’Université (« town and gown ») sont difficiles. Les étudiants ne sont pas soumis aux lois locales, ce qui a provoqué des débordements (comment ça les étudiants provoquent des débordements? Jamais vu ça! 😉 ). Les représailles des habitants expliquent que les colleges les plus anciens semblent fortifiés. Une autre conséquence de ces tensions est le départ d’une partie des maîtres et des élèves pour Cambridge au début du XIIIe siècle.

En matière d’architecture, le style gothique domine à Oxford, ce qui a valu à la ville son surnom de  « city of dreaming spires » soit la « ville aux clochers rêveurs »,  expression inventée par le poète Matthew Arnold.fleches NB

St Mary the Virgin

Pendant la guerre civile (milieu du XVIIe siècle), l’Université prit le parti du roi Charles Ier (celui-là même qui finit décapité pour trahison en 1648)  qui installa d’ailleurs à Oxford un contre-parlement.

Broad Stfacade tetes

L’Université  poursuivit son développement et étendit son rayonnement au XVIIIe siècle, notamment dans le domaine scientifique ; il y a par exemple Edmund Halley, professeur de géométrie qui prédit le retour de la comète qui prit son nom.

Radcliffe Camera

La ville se modernisa surtout à partir de la fin du XVIIIe siècle avec l’ouverture de canaux et de la ligne de chemin de fer vers Londres. De nouveaux colleges sont construits, comme celui de Keble en 1870 (qui fit scandale car construit en brique rouge !). Le XXe siècle est marqué par l’industrialisation (édition, brasseries – comme Morrell depuis fin XVIIIe siècle,  industrie automobile Morris Motor puis BMW mini) et une croissance démographique rapide.

Keblegirouette éléphant

OUP

La ville a été épargnée par les bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale ; cela s’expliquerait par un accord secret passé avec les Allemands qui épargneraient Cambridge et Oxford pour qu’en échange les Anglais préservent les villes universitaires allemandes d’Heidelberg et Göttingen.

Et les femmes dans tout ça ? Elles n’ont pu accéder à l’Université qu’en 1878, dans des colleges réservés. Et il fallut attendre 1920 pour que des femmes deviennent membres de plein droit de l’université. Aujourd’hui tous les colleges sont mixtes.

On ne compte plus les personnalités du monde politique (Indira Gandhi, Bill Clinton, Tony Blair, David Cameron), de la littérature (Oscar Wilde, Aldous Huxley, J.R.R.R. Tolkien), des sciences  (Stephen Hawking) ou du cinéma (Hugh Grant, Emma Watson) ainsi que des lauréats de prix Nobel (dont  Aung San Suu Kyi ou encore Malala Yousafzai qui a commencé son cursus à la rentrée 2017) qui ont étudié ou enseigné à l’Université d’Oxford.

 

Vous l’aurez compris, l’atmosphère de cette ville est inspirante, et beaucoup d’autres avant moi l’ont bien perçu (oui je sais je n’ai pas inventé l’eau tiède hum hum). Pour vous (re)plonger dans l’ambiance de la ville, je vous indique quelques références de livres/films/séries que j’ai pour la plupart lues/vues.

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Les Aventures d’Alice au pays des merveilles (1866) fut d’abord écrit par Lewis Caroll (pseudonyme de Charles Dodgson qui travaillait à Oxford) pour amuser Alice Liddell et ses deux sœurs, filles du doyen de Christ Church. C’est à Oxford que Tolkien a écrit dans les années 1930 et 1950 le Hobbit et le Seigneur des anneaux.

Pour avoir le point de vue d’une auteure, lisez le roman policier Gaudy Night / Le Cœur et la Raison (1935) de Dorothy Sayers- l’une des premières femmes à obtenir un poste universitaire à Oxford – qui se déroule dans les murs d’un college.

L’auteur Philip Pullman a quant à lui décrit une Oxford imaginaire dans sa trilogie His Dark Materiels/A la croisée des mondes : pour tous les lecteurs !

La BD n’est pas en reste : on peut ainsi suivre une aventure de Black et Mortimer à Oxford dans Le serment des cinq lords.

La ville a servi de cadre pour de nombreux films : Harry Potter évidemment mais aussi A la croisée des mondes : la boussole d’or, Crimes à Oxford, Retour à Brideshead (adapté du roman éponyme d’Evelyn Waugh),  X-Men : le Commencement, Mémoires de jeunesse (basé sur l’autobiographie de Vera Brittain)  ou encore des séries dont Inspecteur Morse,  son spin-off Inspecteur Lewis et plus récemment le préquelle les Enquêtes de Morse (avec le beau Shaun Evans qui joue le jeune Endeavour Morse).

Enquetes Morse

Et last but not least, le groupe Radiohead s’est formé à Oxford.

Je vous l’avais dit, cette ville attire et inspire! Surtout n’hésitez pas à me dire si vous avez d’autres références(livres/films/musique) à partager au sujet d’Oxford.

Voir Oxford… et y revenir #1

carte postale Oxford

Si pour vous Oxford est avant tout une marque de cahier ou une université prestigieuse, vous allez découvrir tout ce que cette ville regorge d’histoire et de charme.

Difficile de me souvenir de ma première impression à Oxford, j’étais surtout heureuse d’avoir retrouvé mon amoureux et excitée à l’idée de participer au gala de son college pour lequel j’avais passé les dernières semaines à écumer les magasins et sites en ligne afin de trouver THE robe de soirée.

En tout cas j’ai très rapidement été séduite par la ville et son atmosphère si particulière. Et comme l’a écrit Philip Larkin dans son Poem about Oxford, on revient toujours à Oxford. J’y suis donc retournée. Une bonne dizaine de fois.

Je vais maintenant tenter de vous faire découvrir cette ville et vous transmettre ce qui m’y plait tant 🙂

portes bleu rouge

magnoliaMagdalene façade

Lorsqu’on arrive en train, on en bus, on est vite en plein cœur de la ville. Le centre historique n’est pas bien grand et tout est très concentré autour des sites universitaires. La ville moderne s’est construite autour et surtout vers l’est.

Le plus déstabilisant pour des étrangers c’est l’organisation de cette ville universitaire réputée : il n’y a pas de grand campus, les étudiants sont rattachés à un college qui constitue leur lieu d’habitation, de vie et de travail. En effet, l’Université d’Oxford est une fédération : elle comprend plus de quarante colleges et halls autonomes.

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Affiche de Fred Taylor montrant les colleges et leurs blasons dans les années 1950

Les colleges possèdent tous un grand espace couvert d’un beau gazon bien taillé (quad), une chapelle, un grand réfectoire où élèves et étudiants se retrouvent, un salon avec grand écran télé (JCR, Junior Common Room), une blanchisserie ainsi que des terrains de sport, souvent à l’extérieur de la ville.

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Keble hall

University coll

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Le système d’enseignement repose pour les undergraduates sur le tutorial, des séances à 2-3 étudiants qui échangent et argumentent sur un thème préparé à l’avance dans un bureau avec un professeur.

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La ville accueille aujourd’hui près de 33 000 étudiants (partagés entre la prestigieuse Oxford University et Oxford Brookes University). Oxford est une ville très cosmopolite car un tiers des étudiants ne vient pas de Grande-Bretagne et plus de 140 nationalités sont représentées à l’Université.

Oxford pour les étudiants, c’est certes le travail intensif mais c’est aussi des temps forts comme la fameuse compétition d’aviron (the Boat Race) contre la rivale Cambridge chaque printemps, le bal (Bop) qui fait l’objet de concurrence entre les colleges pour l’organisation de la plus belle fête. Et pour y avoir assisté je peux vous dire qu’ils font des soirées dingues ! Qui dit Angleterre dit aussi le traditionnel « tea and cakes » du dimanche ou les bières bues au JCR.

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aviron

Mais pour moi le plus impressionnant reste le dîner dans le Great Hall, bien loin du resto U. Qu’il s’agisse du dîner ordinaire (auquel professeurs et élèves assistent toujours en toge) ou d’un « Black Tie Dinner » plus solennel, les étudiants s’installent dans la grande et haute pièce aux boiseries sombres où sont installées de longues tables dominées par d’imposants portraits accroché aux murs : ça y est, vous êtes en plein dans Harry Potter.

Après obtention d’un diplôme,  un doctorat (un Dphil), une cérémonie de graduation est organisée ; les étudiants portent alors un costume noir, une toge noire, un nœud papillon blanc et la toque.

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Ces rituels et traditions sont parfois critiqués mais ils font la fierté des membres de l’Université.

La réputation d’Oxford tient aussi au fait que cet univers d’excellence est très sélectif, tant par le niveau requis que par le coût de l’inscription ; il est donc bienvenu d’obtenir une bourse pour éviter de commencer sa vie active avec une dette phénoménale sur le dos…

J’espère que ce premier aperçu vous aura donné envie d’en savoir plus ; si c’est le cas, guettez les prochains articles !

Lille #4 : une petite recette?

 

De retour d’un week-end ou de vacances, j’aime bien prolonger le voyage en préparant une recette issue de la gastronomie locale. Pour honorer la cuisine du Nord j’ai choisi de réaliser une carbonade flamande. Il s’agit d’un ragoût de bœuf mijoté à la bière, souvent agrémenté de pain d’épices. Autant dire un plat qui réconforte:) Je me suis inspirée de la recette d’Anne qui tient le délicieux site Papilles et pupilles.

Voici les ingrédients pour 4 personnes :

– 1,5 kg de paleron ou de joue de bœuf, à découper en gros cubes

– 66 cL de bière brune (pour ma part deux bouteilles de Leffe brune)

-2 gros oignons

-un morceau de beurre et de l’huile de tournesol

– 1 cuillère à soupe de cassonade (ou de vergeoise si vous en avez)

– 2 cuillères à soupe de farine

– 2 cuillères à soupe de vinaigre (j’ai utilisé du vinaigre de vin blanc au cassis rapporté de Dijon)

– 2 cuillères à soupe de moutarde à l’ancienne

– 3 clous de girofle

– 5 branches ou 1 cuillère à café de thym

– 1 grosse pincée de sel

– du poivre

 

Et aussi :

– 2 tranches de pain noir tartinées de moutarde (ou du pain d’épices si vous préférez)

 

Préparation :

Faites chauffer une partie des matières grasses dans une marmite, et faites-y revenir les oignons émincés. Lorsqu’ils sont translucides, mettez-les de côté.

Déposez le reste de matières grasses dans la marmite pour y faire sauter les morceaux de viande puis comme dans un bourguignon, enrobez-les de farine et baissez le feu. Ajoutez le vinaigre, la moutarde, le thym, les clous de girofle, le sel et la cassonade/vergeoise et bien sûr les oignons. Mélangez bien le tout et versez la bière.  Le plus dur est fait 🙂 Laissez mijoter à couvert pendant 1h30 en surveillant et remuant de temps en temps.

Puis émiettez les tranches de pain tartinées de moutarde sur la viande et remettez à cuire encore 30 minutes à couvert. Poivrez et rectifiez l’assaisonnement si nécessaire.

J’ai servi ma carbonade avec de grosses frites au four mais c’est aussi délicieux avec des pâtes fraîches, des tagliatelles par exemple. Enfin comme tout plat mijoté, il est encore meilleur réchauffé !

Vous m’en direz des nouvelles 🙂

 

Lille #3 : Mes bonnes adresses

L’histoire et la culture c’est bien, mais l’expérience lilloise n’est pas complète avant d’avoir goûté aux bonnes choses à boire et à manger!

 

Où manger un morceau/ Où boire un verre ?

Les compagnons de la grappe (26, rue Lepelletier -dans la cour)

C’est un restaurant réputé qui se trouve caché au fond d’une cour. Une cuisine et une déco sans chichis et bien copieuse. On a goûté la carbonade(miam) et le welsh et il n’y avait malheureusement plus de place pour les desserts qui étaient pourtant très tentants.

cour compagnons de la grappe

welsh c de la grappe

carbonade c de la grappe

-Saveur des îles (266 rue Léon Gambetta) cuisine mauricienne

J’ai commandé un bol renversé qui m’a transportée sous les tropiques. De quoi découvrir ou se replonger dans la cuisine de cette île de l’Océan indien.

bol renversé

 

L’gaiette (30 rue Masséna)

Lors de notre précédente venue à Lille nous avions goûté à la cuisine traditionnelle flamande accompagnée d’une bonne bière locale dans cet estaminet à la décoration soignée.

intérieur lgaiette

welsch lgaiette

 

Coffee Makers (151 rue de Paris)

Pour prendre des forces avant de partir à la découverte de la ville je vous recommande chaudement le brunch dans ce café. Avec mon thé ce jour-là on m’a servi une petite salade de lentilles/légumes, un sandwich chèvre et confiture de figue (un régal), un jus, une verrine et une part de gâteau au thé matcha. Les produits sont faits maison/de qualité et délicieux. Réservation recommandée pour le brunch le week-end !

facade cofeemakers

intérieur cofeemakers

brunch cofeemakers

Meert (27 rue Esquermoise)

Il faut y aller pour goûter les gaufres (très différentes de celles des voisins belges). J’ai si vite mangé la mienne qu’elle n’est pas sur la photo! Le lieu est un peu suranné mais c’est une institution à Lille.

facade meerttasse Meert

Aux Merveilleux de Fred (plusieurs boutiques, la plus ancienne se trouve 67 rue de la Monnaie dans le Vieux Lille)

Il y a souvent la queue devant l’entrée mais lorsqu’on a goûté une (si vous êtes raisonnable) de leur meringue parfumée enrobée de chantilly ou leur cramique aux pépites de chocolat on ne regrette pas du tout l’attente et on pense à la prochaine halte que l’on fera dans une des boutiques de la ville.

intérieur Merveilleux

confection Merveilleux

vitrine Merveilleux

Morel et fils (31 place du Théâtre)

Le cadre a du cachet ; Dany Boon y avait tourné la scène du restaurant dans le film Bienvenue chez les Ch’tis.

 

Et pour savourer une bonne bière, suivez les gens du coin, ils connaissent les meilleurs endroits!bières

 

  • Boutiques

J’ai trouvé mon bonheur dans ces deux jolies boutiques qui proposent des vêtements à des prix très abordables.

Juju s’amuse (106 rue Esquermoise) http://www.jujusamuse.com/

Les Piplettes (16, rue de la Clef) http://lespiplettesstore.fr/boutique/

 

Pour rapporter des produits du coin comme de la bière, des spéculoos, de la vergeoise, du maroille, des gaufres… il y a notamment la boutique L’Estaminette (10, rue de la Barre) http://www.lestaminette.com/

J’espère que vous trouverez votre bonheur parmi ces quelques adresses. N’hésitez pas à partager les vôtres en commentaire sous l’article !

Lille #2 : Suivez le guide

Lille est une ville à taille humaine et sans relief donc vous pourrez aisément arpenter les rues à pied/ à vélo (avec les http://vlille.fr/ ) ou avec les transports en commun. Le centre-ville n’est volontairement pas « voiture-friendly » donc on nous avait conseillé de la laisser dans une parking P+R en périphérie et d’où nous avons rejoint le cœur de la ville en une dizaine de minutes en métro, c’est très pratique.

vélos

Que voir à Lille en un (long) week-end?  Je vous emmène faire un tour dans la ville.

J’ai beaucoup aimé me promener dans les ruelles du Vieux Lille : il y a plein de jolies façades, de couleurs, des pavés. Et même si les plus vieilles maisons du Vieux-Lille datent « seulement » de la fin du XVIIe siècle, on est directement plongé dans le passé. Et les vieux murs abritent aussi des boutiques très sympas, je vous donnerai quelques adresses 🙂

facades vieux lille

îlot comtesseEn flânant vous tomberez certainement sur la Cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille, à l’apparence un peu étonnante (certains diront hétéroclite) qui fut construite entre 1854 et 1999. Il faut entrer pour se faire un avis et surtout observer de l’intérieur les nervures du marbre de la façade éclairée par la lumière extérieure, surtout s’il y a un beau soleil comme lorsque j’y suis allée.

Treille

façades Treille

Vous pourrez regagner la Grand’ Place, entourée de belles façades, de restaurants de magasins comme le Furet du Nord, qui est depuis 1959 une librairie considérée comme la plus grande d’Europe mais qui était à l’origine un magasin de fourrures. En face, le bâtiment ancien est la Vieille Bourse qui abrite aujourd’hui le marché du livre d’occasion dans sa cour.

façades grand place

voix du nord

intérieur bourse

bourse aux livres

chambre de commerce panneau

En vous dirigeant vers le Palais des Beaux-Arts, qui vaut une visite, les œuvres sont bien mises en valeur et on s’offre un petit moment culturel au calme – et à l’abri s’il pleut, vous passerez près du Palais Rihour (siège de l’Office du tourisme).

coupole musée des beaux arts

Le Quartier Saint-Sauveur a longtemps été celui des ouvriers textiles; il a connu de nombreuses rénovations au cours du XXe siècle. On y trouve l‘hôtel de ville, surmonté d’un beffroi haut de 104 mètres.  Nous ne sommes pas montés mais on nous avait recommandé l’ascension qui permet d’avoir une belle vue sur la ville et les alentours.  L’ancienne Gare Saint-Sauveur a été transformée en un lieu de loisirs et d’expositions qui changent régulièrement.

beffroi

Quand je parlais de nouveau visage c’est vers Euralille qu’il faut aller le trouver : ce quartier d’affaires inauguré en 1994 s’organise autour de la gare TGV Lille Europe, de Lille Grand Palais et du centre commercial Euralille (pratique pour une pause shopping). Plusieurs architectes et urbanistes très réputés ont collaboré à sa création, comme Jean Nouvel ou Christian de Portzamparc. Bon on aime ou on n’aime pas, c’est de l’architecture moderne…

 

En sortant du centre-ville (avec le tram direction Croix) nous sommes allés visiter la Villa Cavrois dont j’avais entendu parler sur le blog de Juliette https://www.jenesaispaschoisir.com/. J’ai trouvé le lieu incroyable, une immense maison construite par l’architecte Mallet-Stevens au début des années 1930 pour la famille (nombreuse) Cavrois. Le bâtiment avait été laissé à l’abandon pendant une vingtaine d’années avant que l’Etat ne le rachète et le restaure. Un vrai coup de coeur cette visite! Et si vous avez le temps, allez faire un tour dans les jardins Mallet-Stevens à côté, c’est un endroit très agréable et joliment aménagé. Pendant qu’on y était, on a assisté à deux séances de photo de mariés, c’était rigolo.

facade villa cavrois

villa cavrois salon

horloge cuisine villa cavrois

villa cavrois couloir

villa cavrois miroir

Le dimanche en fin de matinée on est partis vers le quartier de Wazemmes pour voir le fameux marché. En arrivant, on découvre une autre facette de la ville et une toute autre ambiance : c’est très populaire, vivant, cosmopolite. On trouve des stands qui vendent des fruits et des légumes mais aussi des articles de couture ou encore des bricoles électroniques,  on se fait accoster par des militants qui nous tendent des tracts et on voit des pancartes avec des messages très divers. C’est dépaysant mais ça ne m’a pas emballée plus que ça.

marché Wazemmes

marché couvert

Comme il faisait beau (et oui encore, on a été très chanceux!), l’après-midi on est allé se promener (…et faire une sieste) à la Citadelle, construite après la prise de la ville par Louis XIV : on y trouve le zoo et un parc d’attraction pour les enfants, donc autant vous dire que c’était BONDE!!  J’ai été assez frappée de voir parmi les groupes installés, beaucoup de gens avec les packs de bière en plein après-midi (et pourtant dans la région où j’habite on est des consommateurs de bière…).

pont napoléon

café du vieux lille

Voilà pour ce petit tour, un bon aperçu de la ville pour vous donner envie d’aller la visiter si vous ne la connaissez pas. Il y a bien sûr d’autres choses à voir ! J’ai par exemple noté pour une prochaine virée lilloise le Musée de la Piscine (à Roubaix).

Et si vous avez envie d’en savoir plus sur l’histoire de la ville, c’est par ici.

Lille #1 : Un peu d’histoire

Après un passage éclair à Lille il y a quelques années, j’ai eu l’occasion d’y retourner au printemps pour découvrir plus en profondeur cette très jolie ville (surtout avec le temps magnifique ce week-end là). J’ai du coup rédigé cet article en compilant informations et photographies de mes deux passages lillois.

enseigne cloche

Ce que j’aime particulièrement lorsque je visite un endroit, c’est connaître son histoire, les grands événements et les période qui l’ont modelé. Si la ville de Lille a connu pendant ces vingt dernières années une véritable métamorphose, elle conserve malgré tout les traces de sa longue histoire.

La légende affirme que Lille aurait été fondée en 640 par les géants Lydéric et Phinaert. Mais la première trace de Lille dans un écrit remonte à 1066. Du fait de sa position stratégique, Lille passe du XIIIe  au XXe siècle entre différentes mains (Royaume de France, Bourguignons, Espagnols, Allemands, Hollandais, Autrichiens, rien que ça !) en raison de sièges, alliances ou mariages.

hospice comtesse

rue vieux lille

La ville se dote de belles constructions de style flamand (Palais Rihour, Place aux Oignons, Vieille Bourse, notamment) à l’époque du duc de Bourgogne ou des rois d’Espagne. Mais suite à la conquête de la ville par Louis XIV en 1667 le style architectural français s’impose et de superbes hôtels particuliers sont  construits (Rue Royale notamment).

place aux oignons

Palais Rihour

bourse jour

Tout au long du XIXe siècle, la ville s’étend et intègre les communes limitrophes (Wazemmes, Fives, Esquermes…). L’architecture est très imprégnée de style parisien néo-classique (Palais des Beaux-Arts, Théâtre Sébastopol).

Avec le développement de l’industrie, dans le textile notamment, les inégalités se creusent entre les habitants (bourgeois VS ouvriers) et les idées sociales s’ancrent dans la région. La population de Lille augmente considérablement et atteint 218 000 habitants en 1911.

Palais des Beaux arts

La Première Guerre mondiale éclate : plus de 5 000 obus détruisent le quartier de la gare puis la ville est occupée par l’armée allemande, comme pendant la Seconde Guerre mondiale d’ailleurs. On peut encore observer des traces de ces bombardements comme sur la façade de la brasserie Morel et fils (Place du Théâtre) : un obus logé dans le mur a été repeint en rose pour représenter un sein, comme vous pouvez le voir sur la photo 🙂

façade Morel fleche

Le déclin des industries textiles et mécaniques à partir des années 1960 ouvre une longue période de crise et ce n’est qu’à partir des années 1990 que la ville connaît une renaissance et se transforme en mettant en avant ses nombreux atouts : position au coeur de l’Europe, ligne TGV, tunnel sous la Manche, centre Euralille…

logo_lille2004_capitale europ culture
source : www.nordmag.fr

L’année 2004 fut décisive pour Lille qui devient « Capitale européenne de la culture » et est désignée « Ville d’art et d’histoire ». C’est grâce à ce tremplin et au fait qu’elle soit très accessible en TGV que la ville a changé son image et a renforcé son attractivité pour les étudiants, les entreprises mais aussi les touristes. L’aire urbaine lilloise est aujourd’hui la 6e de France avec plus d’1,1 million de Chtis!

Allez, assez d’histoire, on partira vraiment à la découverte de la ville dans le prochain article !